Pop Tops – Oh Lord, Why Lord (8)

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (8)

Ce titre des Pop Tops, groupe multi-racial établi en Espagne n’aura pas été le plus grand tube de 1968 mais il a eu le mérite d’avoir été le premier à avoir lancé la série de chansons basées sur le fameux Canon de Pachelbel. [voir : « 1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (5)« ].Les Pop Tops connaîtront un mega-tube en 1971 avec leur fameux « Mamy Blue » avec une ribambelles de reprises.
La chanson « Oh Lord, Why Lord » est un mélange de gospel, de soul et de pop avec des paroles également un mélange de religion et d’engagement contre le racisme…

The color of my skin
Is said to be an awful sin
Oh Lord, why Lord…

Claude FRANÇOIS – Comme d’habitude (1967)

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Claude François

Comme d’habitude (1967) [EP]


Claude François était davantage connu comme star de la variété française pour midinettes avec un répertoire allant du yéyé du début des années 60 en passant par une somme assez colossale d’adaptations anglo-saxonnes de toutes sortes, twist, rock, folk, variété et même reggae…
En 1967, son contrat avec Philips arrive à son terme et Clo-Clo, loin d’être une star manipulée par le show-biz, prend son destin en main en créant sa propre maison de disques, « Flèche » dont le logo est l’œœuvre de Jean-Marie Périer, photographe attitré du magazine Salut les Copains, ainsi que de nombreuses vedettes.
En cette même année, France Gall met fin à son idylle avec Claude qui ne s’en remet pas. Jacuqes Revaux écrit les paroles, et Gilles Thibault et Claude François, la musique. La chanson est successivement proposée à Sacha Distel, Hugues Aufray et Petula Clark qui tous trois déclinent l’offre. Finalement, c’est en septembre que Claude enregistre « Comme d’habitude », épilogue de cette relation. Le disque paraît en novembre.
Ironie du sort, Claude François pourtant adepte forcené du « cover » à l’instar d’un Johnny Hallyday ou d’un Richard Anthony, se voit à son tour « pillé » par les américains. C’est l’histoire de l’arroseur arrosé !
Paul Anka écrit les paroles anglaises et l’enregistre ; mais c’est Frank Sinatra qui va signer l’une des plus fortes ventes de disques de tous les temps au Royaume-Uni avec 6 entrées dans le fameux « Top of the Pops » entre 1969 et 1971 avec une 5ème place comme meilleur classement.
D’autres stars comme Elvis Presley, les Sex Pistols, Nina Simone dans une version très speed qui a très bien marché en France (4ème au top) et un nombre incalculables d’artistes ont enregistré ce titre dans toutes les langues. De la Grande-Bretagne aux Etats-Unis en passant par le Japon et la Chine, « My Way » est devenu un tel standard que bon nombre de gens pensent que c’est une chanson américaine.
Quant à Claude François, sa mort accidentelle en mars 1978 mettra fin aux balbutiements de l’internationalisation de sa carrière. Il n’a jamais été classé aux USA et la Grande-Bretagne n’a qu’une 35ème place à offrir en 1976 avec « Tears on the Telephone » (« Le téléphone pleure » en anglais), ce qui est bien mince comme notoriété hors de l’hexagone.
Le plus extraordinaire dans cette histoire, c’est qu’une chanson de Claude François soit devenue LA chanson française la plus exportée dans le monde, rivalisant de ce fait avec le Boléro de Maurice Ravel !
Il y vraiment de quoi faire pâlir de jalousie les plus éminents auteurs-compositeurs de la France entière toutes époques confondues. Mais allez donc savoir pourquoi Claude François, et non Brel ou Brassens ?

Écoute
« Comme d’habitude »

Frank SINATRA « My Way » (1968) »

Nina SIMONE « My Way » (1971)

Les IRRÉSISTIBLES – My Year Is a Day (6)

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (7)

1966 : ce n’est pas un Américain qui débarque à Paris mais 4. Déjà branchés musique, les 2 jumeaux McMains, Andy Cornelius et Tom Arena, l’auteur des paroles de « My Year Is a Day » alors que William Sheller, jeune talent de 21 ans encore inconnu en compose la musique, avaient formés plusieurs groupes dès l’âge de 14 ans. C’est Jean Eckian, directeur artistique de ce dernier ainsi que de plusieurs artistes chez CBS et EMI,qui a découvert le groupe. Sorti le 15 mars 1968, « My Year Is a Day » devient un énorme tube en France juste avant les grèves de Mai 68. Malgré d’autres singles de qualité comme « Why Try to Hide » pendant l’été 1969, le groupe ne connaîtra jamais pareil succès par la suite. Les Irrésistibles se sépareront en 1971 après avoir enregistré « Christmas Bells Will Ring », version anglaise de « Petit Papa Noël ».

BEATLES – Lady Madonna (6)

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (6)

Le 15 mars 1968 sortait le single « Lady Madonna », un des plus gros succès des Fab Four. La chanson était déjà largement diffusée sur les ondes dès la fin février y compris en France.

L’originalité de la chanson tient beaucoup du fait que ses arrangements sont largement inspirés de « Bad Penny Blues » (1956) de Humphrey Lyttleton, musicien de jazz. On y retrouve effectivement le même rythmes avec le jeu de balais sur la caisse claire, le même jeu de piano et la présence de cuivres. Ce serait même à limite du plagiat concernant l’accompagnement. Pour mémoire, Ed Sheeran en 2014 avec « Thinking Out Loud » avait carrément copié les arrangements du tube de Marvin Gaye « Let’s Get It On » ; le chanteur britannique a même copié certains passages harmoniques, ce que n’ont pas du tout fait les Beatles. Loin de s’offusquer, Lyttleton a qualifié la chanson des Beatles de « beau compliment » tout en faisant remarquer que l’emprunt ne concernait que le rythme, ce qui ne pouvait pas être attaqué en justice…

Paul McCartney a dit que le texte de « Lady Madonna » était un hommage aux femmes du monde entier, et que son inspiration provenait de l’image d’une femme africaine allaitant son bébé avec la légende « Mountain Madonna ». La chanson a connu plusieurs reprises dont celles de Fats Domino et José Feliciano.

Humphrey LYTTLETON « Bad Penny Blues » (1956)