APHRODITE’S CHILD – Rain and Tears (10)

 

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (10)

S’il est une chanson symbolisant à la perfection Mai 68, c’est bien « Rain and Tears » des Aphrodite’s Child.
Début mai 68, l’avion qui devait emmener Demis Roussos, Vangélis Papathanassiou et Lucas Sideras à Londres en provenance d’Athènes, fait escale à Paris mais reste cloué au sol pour cause de grève générale. Alors que les Aphrodite’s Child cotoyaient The Forminx dans lequel Vangelis vivait ses dernières heures, le trio avait tout simplement décidé de fuir le régime des généraux vers l’Angleterre. Mais c’était sans compter sur les événements de Mai 68. À l’instar des Pop Tops avec « Oh Lord, Why Lord », Philips voulait que le trio enregistre un slow sur les harmonies du Canon de Pachelbel (voir 1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE 5 et 8). Boris Bergman, encore prof d’anglais a été séquestré dans un bureau pour écrire les paroles dans un temps record ; le producteur F. Lebowitz le savait peu enclin au travail. Claustrophobe, Bergman regarde par la fenêtre où il voit un enterrement sous la pluie devant l’église… Il écrit : « Rain and tears are the same, but in the sun you’ve got to play the game… ». Le reste de la chanson est ficelé dans la demi-heure qui suit. Juste après les grèves, le trio enregistre la chanson et le disque sort courant juin.
« Rain and Tears » devient le tube de l’été. Le succès est tellement énorme qu’il reste 13 semaines N° 1 au hit-parade. Par la suite, le trio connaîtra d’autres succès dont « It’s Five O’Clock » début 1969, leur second N° 1.
Cependant le trio se sépare en 1970. Demis Roussos entame une carrière à succès dans un genre beaucoup moins rock mais en revanche avec une musique beaucoup plus commerciale.
Vangelis Papathanassiou se débarrassera de son nom de famille à coucher dehors, optant tout simplement pour Vangelis, et se lancera dans le genre progressif électronique, ambient, new age, à l’instar de Jean-Michel Jarre. Il concrétise ainsi ses talents déjà perceptibles aux claviers avec les Aphrodite’s Child. D’ailleurs, en regardant la vidéo d’un peu plus près, on se rend compte qu’il n’y a pas davantage de clavecin dans l’intro, que de chœurs, de flûte traversière dans le passage instrumental ou de violoncelle… C’est Vangelis qui fait tout sur son clavier magique et le résultat est encore étonnant 50 ans plus tard, tellement ça sonne bien !
Demis Roussos chante en s’accompagnant de la basse tandis que Lucas Sideras est à la batterie.
On peut imaginer que si les grèves de mai 68 n’avaient pas obligé les Aphordite’s Child à enregistrer à Paris, le succès qu’ils ont connu pendant 3 ans en France n’aurait peut-être pas été au rendez-vous.
« Rain and Tears » ne fit qu’une brève apparitions dans les charts anglais à une bien modeste 29e place fin 1968. Leurs autres titres ne seront même pas classés. Comme quoi les blocages n’ont pas été néfastes pour tout le monde…

Jacques Higelin & Brigitte Fontaine – Cet enfant que je t’avais fait (9)

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (9)

C’est en 1968 que Jacques Higelin en duo avec Brigitte Fontaine a obtenu son 1er succès avec ce magnifique « Cet enfant que je t’avais fait ». Les arrangements vocaux sont absolument magnifiques et il ne serait pas scandaleux que cette chanson figure parmi les plus belles chansons françaises de tous les temps. Cette chanson appartient à la musique du film « Les encerclés » un long métrage de Christian Gion dont la musique a été écrite par Jacques Higelin.

Pop Tops – Oh Lord, Why Lord (8)

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (8)

Ce titre des Pop Tops, groupe multi-racial établi en Espagne n’aura pas été le plus grand tube de 1968 mais il a eu le mérite d’avoir été le premier à avoir lancé la série de chansons basées sur le fameux Canon de Pachelbel. [voir : « 1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (5)« ].Les Pop Tops connaîtront un mega-tube en 1971 avec leur fameux « Mamy Blue » avec une ribambelles de reprises.
La chanson « Oh Lord, Why Lord » est un mélange de gospel, de soul et de pop avec des paroles également un mélange de religion et d’engagement contre le racisme…

The color of my skin
Is said to be an awful sin
Oh Lord, why Lord…

Les IRRÉSISTIBLES – My Year Is a Day (6)

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1968 – Mai 68 et les CHANSONS MARQUANTES de l’ANNÉE (7)

1966 : ce n’est pas un Américain qui débarque à Paris mais 4. Déjà branchés musique, les 2 jumeaux McMains, Andy Cornelius et Tom Arena, l’auteur des paroles de « My Year Is a Day » alors que William Sheller, jeune talent de 21 ans encore inconnu en compose la musique, avaient formés plusieurs groupes dès l’âge de 14 ans. C’est Jean Eckian, directeur artistique de ce dernier ainsi que de plusieurs artistes chez CBS et EMI,qui a découvert le groupe. Sorti le 15 mars 1968, « My Year Is a Day » devient un énorme tube en France juste avant les grèves de Mai 68. Malgré d’autres singles de qualité comme « Why Try to Hide » pendant l’été 1969, le groupe ne connaîtra jamais pareil succès par la suite. Les Irrésistibles se sépareront en 1971 après avoir enregistré « Christmas Bells Will Ring », version anglaise de « Petit Papa Noël ».